Avec la « vague verte » déclenchée par la problématique du réchauffement climatique dont les médias se sont emparés il y a quelques mois maintenant, quels sont les constructeurs informatiques (et autres !) qui n’avancent plus des arguments « écolos » pour mieux vendre leurs produits ?!
Le « green » est bien un argument de vente comme un autre, et d’ailleurs ce n’est pas réservé au matériel, on voit le même comportement de la part d’éditeurs de logiciels.
Ainsi, Microsoft prétendait en son temps que Vista était “le système d’exploitation le plus efficace d’un point de vue énergétique″ qu’ils aient développé… Effectivement, des efforts avaient été faits dans la gestion de la consommation électrique induite par le système. Cependant, selon la société Softchoice, Vista nécessite un processeur 243% plus performant que XP, qui nécessite lui même un processeur 75% plus puissant que Windows 2000… Et on s’en doute, la consommation d’énergie d’un processeur 243% plus puissant est supérieure à celle d’un processeur plus ancien.
Ajoutons à cela qu’environ 50% du gros milliards de PC dans le monde auraient été bons pour la benne, incapables de faire fonctionner Vista (mais Linux si !)… Quant à “7”, laptopmag a montré que des portables tenaient de 33 à 57 minutes de plus en autonomie sur leur batterie lorsqu’ils sont sous XP… 7 est donc plus énergivore que XP.
Cette introduction un peu longue pour aborder le greenwashing.
Pour faire court, le greenwashing (ou écoblanchiment) est le fait de tromper les consommateurs sur les pratiques environnementales d’une société ou les avantages environnementaux d’un produit ou d’un service. Le site greenIT.fr décrit avec précision les 7 péchés du greenwashing appliqués aux technologies de l’information.
il va sans dire que dans bien des cas on assiste au cumul de différents greenwashings, plus c’est gros mieux ça marche !
A retenir peut-être pour le moment, qu’il faut se méfier de prétendus écolabels auto-proclamés par les constructeurs et/ou éditeurs de logiciels, une pratique relativement courante (voir le péché du faux ecolabel)…
En France, seul l’écolabel européen et la marque NF Environnement sont valables, mais ça ne veut pas dire que d’autres labels ne valent rien ! D’autres labels globaux tiennent aussi la route, vous en trouverez ici, ainsi que des listes de produits certifiés.
Autre écart de comportement de la part des constructeurs et éditeurs, le péché de non pertinence, qui est aussi monnaie courante. Ou comment nous faire prendre des vessies pour des lanternes !
Par exemple la mise en avant d’un écolabel RoHS comme s’il était un vrai pas en avant, quand il s’agit d’une obligation légale suite à une directive du parlement européen de janvier 2003 rendu applicable depuis le 1er juillet 2006 !
Bref !, on ne doute pas que l’imagination ne manque pas dans les services marketing pour verdir jusqu’au produits les plus toxiques (*), c’est tendance et bon pour l’image ! Et surtout ça peut faire vendre !
Mais en la matière la meilleure démarche éco-responsable consiste à s’écarter de la spirale d’un consumérisme irréfléchi, attisé par des arguments trop souvent fallacieux de la part des constructeurs, éditeurs et leurs distributeurs, et de faire durer le plus longtemps possible le matériel et les logiciels adaptés à ses propres besoins.
Un peu de mémoire RAM supplémentaire, quelque fois un peu plus d’espace disque, une mise en œuvre de solutions logicielles optimisées (et libres !) suffisent souvent à prolonger sensiblement, parfois jusqu’à doubler ou plus, la durée d’utilisation d’un PC.
Un geste énorme pour l’environnement, durable, et nettement salvateur pour le porte-feuille !
Bonjour, J’ai un projet à faire sur le thèmes » Développement durable dans les systèmes d’informations » dont le sujet est » Réduction des impacts environnementaux liés aux équipement matériels et logiciels. »
J’aurais aimé avoir quelques informations à propos de ce sujet.
Merci de votre compréhension.
Cordialement